Il y a une dizaine d’années, mes parents s’étaient abonnés à Canal Sat. Quelques heures plus tard, j’avais annulé toutes les activités sportives ou de plein air inscrites à mon agenda, et décidé d’aller m’asseoir sur le canap’ du salon à la place. Canal Jimmy et Comédie! furent les chaînes les plus regardées, car je devenais fan de beaucoup trop de séries. Certaines ont eu leur petit moment de gloire (genre, Friends, si ça vous dit quelque chose, ou That ’70s Show) mais d’autres sont injustement restées méconnus. La première au programme : The Young Person’s Guide To Becoming A Rock Star (Comment devenir une rock star en V.F.).

La série est née en 1998, c’est-à-dire à peine 3 ans après (What’s the Story) Morning Glory?/The Great Escape et l’énorme vague britpop d’alors. On y suit l’évolution d’un groupe de Glasgow, Jocks Wa Hey, dans toutes les étapes imposées d’un groupe à la recherche du succès : former le groupe, trouver les concerts, trouver une maison de disques, produire un disque, etc. La série est courte, 6 épisodes seulement, et on y voit énormément de guest-stars et pas les moindres : Noel Gallagher, Jay Kay (le mec de Jamiroquai quoi) ou Chrissie Hynde (la chanteuse des Pretenders).

En gros, on s’y moque beaucoup de tous les poncifs du genre : le groupe qui pète un câble dès que le succès pointe le bout de son nez, le producteur ermite reclu et cocaïné, la maison de disque hypocrite où on trouve tous les futurs mannequins des environs, etc. mais on reste dans l’idée que putain, ouais, c’est ça qu’est bon, et qu’on aimerait bien en être. On a le droit à des gags vraiment potaches (le père hardos qui fait sa gym sur Smoke On The Water en traitant son fils de tapette parce qu’il fait de la britpop, le bassiste en slip qui mange ses céréales à l’eau dans une casserole sale) insérés dans quelques trames romantiques et amicales à l’arrière plan. Bref, de la belle ouvrage, et qui aura connu un relatif succès à sa sortie.

(je recommande le passage sur la “ego room” à 6:40, sur la vidéo ci-dessus)

Depuis, peu de rediffusion, une VHS publiée mais pas de DVD, les épisodes disponibles sur le site de Channel 4 mais en UK uniquement, soit un bien beau gâchis qu’on ne peut pas seulement expliquer par l’épouvantable accent écossais qu’on doit subir tout au long de la série. Si quelqu’un veut commencer une pétition pour la parution de la série dans un format correct, je serai de ceux-là. D’autant plus que le scénariste de la série, Bryan Elsley, a depuis connu le succès avec Skins (que je n’ai jamais vu) rendant l’anonymat de la série d’autant plus étonnant.

Bref, au moins, quelques extraits existent sur YouTube… Merci l’an 2000.