Ils nous avaient laissés, il y a de ça 6 ans déjà, après la sortie de l’excellent Neon Golden. Tellement excellent, qu’on n’écoutait plus le précédent album de The Notwist qu’en de trop rares occasions, comme une sorte de bouée de sauvetage, de point de repère. Tous les 6 mois environ, après avoir entendu autant de daubes sans nom que de magnifiques fulgurances qui disparaissaient 10 jours plus tard. C’est une valeur sûre, un mètre-étalon. Alors après ce mini chef-d’œuvre, les allemands ne pouvaient que décevoir, non ?

Eh bien non ! Alors certes, ce The Devil, You + Me n’a plus la fraîcheur de son prédécesseur, puisqu’il en est une copie, certes pas tout à fait conforme, mais tout de même. Dès Good Lies, nous voila en terrain connu : un rock mâtiné de bidouillages électroniques… ils nous avaient déjà fait le même coup les amis d’outre-Rhin. Il n’empêche : la recette fonctionne ! On demeure rêveur à l’écoute de Where in this World, un titre tout en tension tranquille, ou de Gloomy Planets, à la tranquillité tendue.

Par la suite, le groupe nous fait part de sa maîtrise des changements de rythme, passant du paisible et calme titre qui donne son nom à l’album à Gravity au tempo beaucoup plus soutenu. Nouvelle chute des bpm avec Sleep tout en contemplation, et On Planet Off, très certainement le morceau le plus faible de l’album (tant dans la vitesse que dans la qualité).

Heureusement, alors que l’on risquait de s’endormir à 3 chansons de la fin, la fine équipe nous offre Boneless, la meilleure chanson du disque (d’ailleurs choisie comme second single). Et puis, pour clore le débat, le rythme redevient languissant, doux, laissant la place au calme et à la volupté.

Pour résumer, voici donc un effort de bonne facture, qui réjouira les amateurs du précédent opus sans pour autant pouvoir rivaliser avec Neon Golden, qui fera sans doute à jamais office de point d’orgue dans la carrière du groupe.

Niveau du disque : Tapissier