Robert Zimmerberg (vrai nom de Bob Dylan) est né à Duluth, Minnesota. Très jeune, il s’éprend des écrivains romantiques français (principalement Rimbaud) et perfectionnera son écriture au vu de ces grandes figures littéraires.

Cependant, au début de sa carrière, encore trop timide pour proposer ses propres textes au public, il emprunte volontiers à ces idoles du moment leurs meilleures compositions. Bob pioche partout : dans le blues traditionnel, chez Woody Guthrie, ou encore, chez Hugues Aufray (toujours cet amour pour la France !). Ainsi, Monsieur l’Homme Orchestre se transforme en Mr. Tambourine Man et Knock Knock Ouvre-toi Porte d’Or devient Knockin’ on Heaven’s Door. Mais Hugues, bon joueur, déclarera plus tard sur le ton de la blague : “quand en 1964, mon ami Bob est venu me jouer ses reprises dans ma loge de l’Olympia, je me suis dit : on dirait presque qu’il chante les versions originales et que c’est moi qui les aurais traduites !”

Malgré des productions en studio d’un niveau exceptionnel, Bob n’a jamais vraiment convaincu en live : déjà, au Newport Rock Festival de 1965, à peine monté sur scène, Bob Dylan a dû faire face aux huées du public, qui lui reprochait un retour à la guitare acoustique et à l’harmonica, alors même que tout le monde ne jurait plus que par la musique électrifiée. Encore actuellement, en dépit du statut d’icône moderne qu’il a acquis au fil des ans, les concerts de Dylan ne convainquent personne : depuis plus de 20 ans maintenant, le Never Beginning Tour laisse tout le monde dubitatif. En effet, le concept d’arriver sur scène, de saluer le public et de repartir aussitôt, sans commencer aucune chanson peut être qualifié de vaste fumisterie.

Espérons seulement que, bientôt, le vieux Zimm’ revienne sur sa décision et triomphe enfin en live. Après tout, les temps sont en train de changer !