Anciens potes de classe et tous en cursus américain d’un équivalent BEP cheminées et ramonage (d’où leur nom !), les Ramones sont ce que les critiques appelleraient “la figure de proue du punk américain”.

Groupe emblématique du BCBG’s de New York (comme Blondie, Television ou les Sex Pistols), les Ramones connurent rapidement le succès mondial avec des titres tels que Blitzkrieg Pop ou 53rd&3rd, chanson autobiographique sur le passage clouté culte qu’ils immortalisèrent avec la célèbre pochette de leur album éponyme (on connait tous les théories : “Johnny, pieds nus”, “la plaque d’immatriculation de la limousine”, etc.). Plus tard, l’autobiographie cède sa place à la chanson engagée : par exemple, Joey Ramone, plutôt à gauche de l’échiquier politique, écrivit The KKK Took My Baby Away, chanson à charge contre le racisme latent dans le sud des États-Unis.

Malheureusement, les vieux amis d’hier finirent par se déchirer et, pour contrebalancer la franche amitié qui liait Joey et Johnny, la section rythmique, elle, a toujours été le théâtre d’une bataille d’égos, d’où des changements d’effectif incessants : Dee Dee puis C.J. à la basse, mais combien de batteurs ? Marky, Fatty, Tommy, Groovy et consorts… Et puis, le temps fit son affaire, et décima les troupes. Un à un, tous les membres originaux passèrent l’arme à gauche, qui à cause d’un cancer, qui à cause d’une overdose. Mais gardons espoir ! Aujourd’hui ton amour, demain le monde !