Que des musiciens créent, innovent, inventent, c’est essentiel. Mais ce n’est pas la seule bonne raison de composer de la musique. Perpétuer en est une autre.

The Madcaps est un groupe rennais qui a l’air de bien aimer les Kinks. C’est écrit sur leurs biographies, ça devient encore plus clair au premier coup d’oreille, voire limpide quand ils concluent le titre Crack Me Up par un “rainy day in June”. Ça part bien, poursuivons. Si on pourrait jurer qu’ils ont dû user des compilations Nuggets, ils citent plutôt Daptone Records comme référence — le label de Sharon Jones. Du garage rock matiné de soul ? J’y vais ! Et après l’écoute de leurs 3 albums, The Madcaps, Hot Sauce et Slow Down, me voilà conquis.

Certes, rien de bien original chez les Madcaps, à part peut-être les outros de flûte à bec. Du rock garage comme on en a déjà écouté une pelletée. Mais du garage contemporain et made in France parfaitement exécuté. Superbe. C’est pas tellement qu’on est des nationalistes du garage hein, c’est juste que ça veut dire qu’un jour, si et quand on aura le droit de retourner dans les salles de concerts, on guettera l’opportunité de les voir sur scène. Réjouissante perspective du monde d’après, qu’on attendra en mode VOD.

Impossible de me souvenir comment j’ai fini par noter “écouter les Madcaps” sur un bout de papier numérique. Mais bon sang, ça prouve qu’il est bon de prendre des notes.